Comment va le monde ?

Comment être libre ?
La Turquie de Erdogan nous raconterait-elle notre avenir ? Le vide idéologique actuel est comblé par la référence à la religion et au nationalisme le plus éculé pour permettre la mise en place d’un programme qui n’a pas changé et qu’il faut nommer néolibéralisme. Paradoxalement, il s’agit toujours de s’insérer dans le processus de mondialisation actuelle qui fait la part belle à la richesse financière. L’arbitraire policier est une nécessité pour imposer ces politiques.
Particulièrement, depuis le coup d’État avorté de juillet 2016. Le pouvoir a multiplié les arrestations dans tous les milieux, des fonctionnaires aux cadres de l’armée en passant par les journalistes accusés d’être des putschistes. Il fallait faire taire toute opposition. Ahmet Altan, romancier, essayiste et directeur de journal, a fait partie de ceux-là. « Je ne reverrai plus le monde », des « Textes de prison », raconte son arrestation un matin, 45 ans après celle de son père, sans raison officielle. La prison, pour cet homme de 69 ans, a dû être un calvaire. Il conserve son humour et constate les tentatives dérisoires des gardiens.
Poète, il s’évade dans d’autres sphères faisant de l’imagination une des clés de sa liberté. Une grande leçon d’humanité. Il conte aussi sa rencontre avec le juge qui l’accuse, sans preuve, de tentative de putsch. Il est accompagné de ses avocats. La réalité fait bon ménage avec la fiction ^pour provoquer à la fois le rire et la peur. Continuer la lecture

UIA Caen, Economie

Bonjour,
Nouvelle année scolaire, nouveau regard.

Pour les deux premières leçons – les 7 et 14 octobre 2019 – il sera d’abord question du corpus théorique qu’il faut appeler – nous verrons pourquoi – « néolibéralisme ». Pour une première approche, le texte « Stratégie du Capital et réponse du mouvement ouvrier » (publié hier) est une première approche.
Les recherches sociologiques actuelles, surtout aux Etats-Unis, s’orientent dans cette voie.
Sur cette lancée, le 14, il sera question de conjoncture. Comment se dessine le monde dans cette fin d’année 2019 ? Le texte « Les crises sont-elles inéluctables ? » permet de poser quelques jalons.

Il est nécessaire d’expliquer les raisons de la poursuite de politiques à la fois d’austérité et de creusement des inégalités. Comme si augmenter la pauvreté était le nec plus ultra de la politique à mettre en œuvre.
Les retombées en terme de récession et de crash financier sont pourtant évidents. La plupart des économistes mettent en garde contre ces dangers. Leurs voix sont couvertes par les « dangers de l’immigration » (sic), alors qu’elle est plutôt une chance pour les sociétés qui vieillissent comme les nôtres.
Les gouvernements et les institutions restent bloqués sur le néolibéralisme comme si les leçons de l’expérience ne frappaient pas violemment à leurs portes, comme si les oreilles n’étaient pas pleines de bruits et de fureurs de ces crises dans lesquelles ils s’agitent et nous enfoncent.

Pour la suite, je développerai sur l’actualité mais aussi sur des thèmes qui font polémique, comme l’avenir de la Sécurité sociale.
Mais vous pouvez aussi proposer des thèmes. Le prochain, pour janvier 2020 pourrait être « Les relations internationales depuis Donald Trump »…

A ce soir.

Nicolas BENIES

Basculement du monde

Les crises sont-elles inéluctables ?

La crise systémique de 2007-2008 a ouvert une nouvelle période dans l’histoire du capitalisme. Elle appelait à des révolutions pour répondre au basculement du monde. Les gouvernants se sont enlisés dans des politiques néolibérales qui avaient démontré à la fois leur nocivité et leur incapacité de répondre aux enjeux de la nouvelle donne. Il était logique que les répliques – pour employer le langage des tremblements de terre – de plus en plus fortes se manifestent. La fin de cette année 2019 est en train d’en faire la démonstration. Continuer la lecture

Libéralisme et néo-libéralisme.

Quelle stratégie du Capital ? Quelle réponse du mouvement ouvrier ?

Viktor Orban, en veine de théorisation, propose « d’instaurer un État illibéral » tout en gardant la philosophie des politiques d’austérité mises en œuvre partout dans le monde. Le dirigeant hongrois dessine ainsi l’idéologie néo libérale : imposer la mondialisation du Capital en diminuant drastiquement le coût du travail en jouant sur la concurrence de tous contre tous et toutes.(1)
L’illibéralisme tient dans la rupture avec le libéralisme des révolutions anglaises et françaises, un système politique, économique, social qui prend sa légitimité dans la démocratie, le vote des citoyen-ne-s.
Un État illibéral est un État qui fait fi de la démocratie et propose, comme modalité de gouvernement, la dictature. Orban révèle aussi la crise politique, crise démocratique comme résultat de la mise en œuvre de politiques en faveur des riches contre les pauvres. Une grande partie des populations ne croit aux mythes qui ont fait la force des démocraties parlementaire : Liberté – Égalité – Fraternité, trilogie qui tend à disparaître du fronton des Mairies. Continuer la lecture

PAN ! tout le monde au château… de Caen

Que vivent les tambours

Fini « La fermeture éclair », un lieu où le vent s’imposait comme le froid ou le chaud suivant les saisons, mais un lieu fumant, amical et ouvert sur toutes les cultures. Une sorte de loft à l’américaine. Un endroit fait pour le jazz qui s’y sentait à son aise et prenait ses aises. Fin de l’histoire.
Le collectif PAN ! en fut réduit à trouver un autre terrain de jeu.
Désormais, il faut migrer. C’est un peu la mode si l’on en croit les déclarations récentes de notre Président de la République qui rejoint la voix des extrême droite pour présenter les migrants comme les boucs émissaires faciles des difficultés présentes pour éviter d’analyser les crises en cours, évitant de trouver des solutions qui remettraient en cause les dogmes du néolibéralisme. Le jazz s’est toujours conjugué à la diversité, à l’ouverture vers les autres cultures. C’est le secret de sa jeunesse.

Migrer où ? Pour quels paysages ? Vers quelles contrées ? Vers quelles tentes ? Que Nenni, comme dirait l’amateur de termes du Moyen-Âge tombé depuis en désuétude. Un lieu prestigieux, un peu historique, un peu musées – ils sont deux dans l’histoire, Le Musée des Beaux-Arts et le Musée de Normandie -, un peu officiel : le château de Caen. Pour une fois que des migrants trouvent un hébergement haut de gamme !

Pour secouer toute la poussière accumulée, redonner des couleurs il fallait faire exploser toutes les habitudes, toutes les routines. Rien de mieux pour ce faire que les tambours, percussions et batterie qui seront les moteurs de cette édition qui se déroulera du 11 au 13 octobre. Continuer la lecture