Plaisir de jouer.
Sophie Alour a commencé par étudier la clarinette pour se retrouver dans ce dernier opus – « Shaker » et ce titre correspond bien au contenu de l’album – au saxophone soprano et avoir appris le saxophone en autodidacte. Elle a voulu mélanger en agitant quelques-une de ses compositions passées comme s’il lui fallait faire le point. A son âge cette sorte d’autobiographie ne peut s’effectuer que sur le ton – le son – de la plaisanterie comme l’indique son premier titre « Joke ». Tous les ingrédients d’un bon cocktail sont présents. L’orgue Hammond que Frédéric Nardin ne craint pas de faire sonner comme une Eglise tordue par le rire de l’excès et par l’absence de résistance à la grandiloquence. Curieux instrument que celui-là qui, depuis Jimmy Smith, ne cesse de hanter un jazz près de ses origines gospelliennes. Certaines des compositions de Sophie reprises ici ont été enregistrées par Rhoda Scott, une manière de rendre hommage à cette musicienne un peu trop oubliée. Continuer la lecture