Barbey d’Aurevilly, romancier.
Réactionnaire et romantique, dandy et royaliste.
Barbey d’Aurevilly (1808 – 1889) est de ces romanciers troubles dont la France a le secret. Royaliste, partisan de l’ordre, journaliste pro Napoléon III, il est en même temps sulfureux par ses outrances, par sa description des corps en fusion, par son langage cru, par sa radicalité littéraire. Dandy, il se réclamait de Lord Byron qu’on lisait dans le texte en ces temps du 19e siècle. Il est aussi un enfant de ce siècle secoué par les révolutions. 1830 et 1848 resteront inachevées instaurant le pouvoir de la bourgeoisie que ce nobliau normand exécrait, comme Balzac son contemporain. A l’instar de Dumas, dans « Le Chevalier Des Touches », il jouera avec le temps, reconstruisant un passé qu’il a décomposé, comme un espace-temps spécifique, son Cotentin natal qu’il rêvera à l’aide de ses souvenirs. Il parlera d’évocation pour défendre sa notion floue du temps. Continuer la lecture