L’Afrique et l’Amérique, un choc !
Le jazz, musique forgée par les Africain(e)s déporté(e)s aux États-Unis pour devenir esclave, est le résultat dialectique d’un choc de cultures ou plutôt d’un choc d’acculturations. Les Européen(ne)s arrivé(e)s sur le sol américain en quête de liberté exportaient dans le même temps leur propre culture. Ces origines diverses de plusieurs strates d’immigration expliquent les spécificités des villes américaines, des accents qui se retrouvent dans la musique. Boston, pas exemple, fut contaminée par l’accent irlandais. Les Africain(ne)s étaient porteurs de cultures spécifiques, orales celle-là, aussi différentes que celles des Européens. Les nations africaines ont leur existence même si les Etats construits par les colonisateurs ne correspondent pas aux Nations anciennes. Les grands propriétaires terriens, esclavagistes – et pas seulement dans le Sud des États-Unis, dans le Nord aussi – avaient comme politique de séparer les familles, les ethnies pour éviter les révoltes. Du coup, à l’intérieur de ces grandes propriétés fermées, c’est un mouvement d’acculturation qui s’est enclenché. Un mouvement qui a duré. Une des résultante fut le vaudou comme synthèse des grands mythes de cette Afrique mais, du coup, l’Afrique se faisait rêve d’un eldorado, d’un Éden passé. Continuer la lecture