Un policier sous les bombes.
John Lawton livre, avec « Black-out », le premier opus d’une série qui trimbalera l’inspecteur Troy, héritier d’un magnat de la presse venant de l’URSS, de la deuxième guerre mondiale à la guerre froide dans un Londres secoué par des déchirements idéologiques profonds. Les espion(ne)s, on le sait déjà – l’affaire Philby reste dans les esprits -, ne manqueront pas à l’appel.
Frederick Troy est un britannique qui a du mal à accepter son pays. Il n’oublie aucune de ses origines, parle Russe comme son père et refuse de partir à la guerre préférant exprimer sa révolte profonde contre l’ordre établi, sa colère sourde en faisant son métier de policier. Il est protégé par son chef, Onions – dont la description même vaut le détour – et séparé de ses collègues.
Malgré tout, il fait partie de cette aristocratie toujours présente dans cette île bizarre. Son langage, sa prononciation le situe directement dans cette caste sociale. Il a fait ses études dans une grande université. Continuer la lecture