Rendez-vous avec le jazz
Dans le cadre de l’Université populaire jazz, je poursuis ma promenade dans Boston. Après avoir visité les clubs – le Hi-Hat, le Storyville, le Stable – le 5 février pour découvrir à la fois les hôtes prestigieux de passage à commencer par Charlie Parker et Miles Davis en même temps que les musiciens locaux.
Pour le Storyville, il faut signaler que c’est l’enregistrement du quintet de Stan Getz en 1951, avec Jimmy Raney à la guitare, Teddy Kotick à la basse, « Tiny » Kahn à la batterie et rien de :moins que Al Haig au piano qui est resté comme un chef d’œuvre. Il faut dire qu’il avait bénéficié de l’apport d’un des grands producteurs de ce temps – même s’il était petit et rond et jovial, parlant le jive – Teddy Reig. Un album qui reste un des grands albums de tous les temps marquant les débuts réels de Stan Getz qui abandonne le son éthéré de ses années chez Woody Herman pour arriver à « The Sound », son surnom.
Ce mercredi, le 19 février, de 18h à 19h30 au Café Mancel comme d’habitude, je m’arrêterai sur quelques batteurs de cette ville à commencer par Roy Haynes, Alan Dawson qui fut le professeur de Tony Williams, Tony Williams lui-même et de beaucoup d’autres dont Clifford Jarvis, qui joua avec Sun Râ et son Arkhestra sera aussi évoqué. L’instrument emblématique du jazz dans une ville aux caractéristiques protestantes valait bien une session.
Boston, il faut le signaler, à la différence de Chicago ou de Detroit – ces deux villes ont été abordée, l’une l’an dernier, l’autre en début de cycle – n’a rien de Français mais possède cet aspect austère des frères Pélerins, les « Pilgrims ». Un quartier italien est pourtant important et bien décrit dans les romans de Dennis Lehane mettant en scène le couple de détective Patrick Kenzie – d’origine irlandaise – et Angela Gennaro – d’origine italienne et un père dans la mafia.
Avant Lehane, Robert B. Parker avait lui aussi lancé son détective privé Spenser dans des enquêtes à Boston.
Ces auteurs sont nécessaires pour découvrir la ville.
Rivages/Poche avait aussi publié « Boston noir » pour allez à la rencontre des quartiers et aussi à celle des nouveaux auteurs.
Il faut aussi rappeler que c’est Boston qui a servi de cadre à l’étude de White sur le « Street Corner Society » – traduction française aux éditions La Découverte.
Le 22 février, de 17 à 18h et plus si affinités, je présenterai les nouveautés en jazz, toujours au Café Mancel.