Olivier Calmel et ses violoncelles

Dialogues avec le passé pour le présent

Olivier Calmel, pianiste et compositeur, a construit un ensemble qui tient à la fois du jazz, de la musique de chambre et de bien autre chose encore. Il ne se refuse rien. Même pas de faire dialoguer Stravinsky et Bartok sous l’égide de Ligeti, pour un savant mélange de toutes ces influences. D’autres musiques, d’autres compositeurs sans doute plus secrets, plus oubliés surgissent à nos oreilles comme Michel Warlop, violoniste et compositeur un peu oublié – mort à 36 ans en 1947 – voulant réaliser la synthèse des musiques et ayant presque réussi.
« Métamorphoses », titre de cet album, dit bien la volonté du compositeur et de ses acolytes, réunis sous le nom de Double Celli, Johan Renard au violon, Frédéric Aymard au violon alto, Xavier Philips et Clément Petit au violoncelle, Antoine Banville à la batterie, d’offrir d’autres visages au présent sans renier le passé. Une musique qui se veut joyeuse, dansante pour donner aux instruments à cordes l’impression de se transformer en d’autres voix, pour faire de l’ensemble un big band en miniature qui se donne de nouvelles apparences. On en redemande.
Nicolas Béniès
« Métamorphoses », Olivier Calmel et Double Celli, Label Klarthe Records

JAZZ, Rattrapages : qu’il est difficile de commencer 2017 sans avoir, un peu, soldé 2016

Oiseau pour qui chantes-tu ?

Hermeto Pascoal, brûleur de chandelles par tous les bouts s’il en fut, musicien hors norme né au Brésil concepteur de collages culturels les plus divers, free-jazzman à ses heures, patriarche d’une famille de musiciens venants d’horizons différents laisse un patrimoine en forme de montagne, un héritage qui attendait Didier Labbé et cet album « o grito de passarinho » pour revivre vivifié par les compositions du quartet. Continuer la lecture