1951, la guerre n’est pas finie
François Médéline est un amoureux des paysages de la Drôme. Il a raison. Il les décrit avec une plume habile qui leur rend tous leurs mystères et leurs profondeurs. « Les larmes du Reich », titre de roman, sonnent comme un, avertissement. Les apparences, des premières pages, sont trompeuses. L’inspecteur Michel est-il vraiment celui qu’il dit être ? Pourquoi recherche-t-il activement une petite fille et sa mère ? D’où lui vient l’argent qu’il dépense à flot continu ? Pourquoi supprime-t-il les témoins potentiels ?
Des questions multiples qui trouvent leur origine dans la déportation des Juifs, de ces Juifs, Juives français.e.s qui se sont découverts juifs au moment des rafles, notamment celle dite du Vel’ d’Hiv. Ielles n’avaient pas cru aux avertissements. Comme en Allemagne. Ce polar est aussi une grande histoire d’amour, contre tout ce monde nazifié de la guerre et des camps de concentration, une histoire qui ne peut que mal se terminer.
Un roman qui plonge dans le contexte du début des années 1950 dans lequel les traces de la guerre restent encore présentes. L’auteur se sert aussi des chansons de l’époque pour les titres de ses chapitres. Une réussite.
Nicolas Béniès
« Les larmes du Reich », François Médéline, 10/18