Jazz : Pierre Marcus, sa contrebasse et son chien Django


Suivre la bonne voie comme l’indique le titre de son dernier album, « Following the Right Way » ?

Comme la plupart des musiciens contemporains, Pierre Marcus cherche à trouver sa place à la fois dans le jazz et dans d’autres cultures. Pour cet album, il propose un voyage qui passe par la Grèce, le Congo, le Cameroun, la Bulgarie, Charles Mingus, Thelonious Monk sans compter les évocations de la Baronne Nica – mélangée à une autre, niçoise – et François Chassagnite, trompettiste superbe et professeur du contrebassiste.
Pour réaliser ces collages, il a construit un quintet : Baptiste Herbin au saxophone alto qui continue d’étonner par sa fougue, Irving Acao au ténor qui ne s’en laisse pas conter, Simon Chivallon, pianiste très sollicité ces temps-ci et Thomas Delor à la batterie donnent ce qu’il faut à l’ensemble pour le faire swinguer. Des invités viennent compléter l’ensemble pour étoffer les compositions du contrebassiste.
Un album qui fait la preuve que le jazz est une musique actuelle mais sait aussi intégrer d’autres références pour, une fois encore, faire bouger le monde. Surtout lorsque le contrebassiste sait, à l’instar de Mingus, pousser le groupe pour faire ressortir un sentiment collectif de joie. En ces temps de pandémie, une musique nécessaire.
Nicolas Béniès
« Following the Right Way », Pierre Marcus, Jazz Family/Socadisc