Acteur(e)s de ce temps, visions du passé…
Jimmy Rowles, grand pianiste devant l’éternel et amoureux de Billie Holiday, avait, en 1957 constitué un sextet : Barney Kessel (g), Harold Land (ts), Pete Candoli (tp) – dit « Superman » pour ses lèvres en « acier » – Larry Bunker (percussions et vibraphone), « Red » Mitchell (b) Mel Lewis (dr)
Dans cette fin des années 50, les auteurs de design s’en donne à cœur joie. L’auteur de cette pochade est Bud Costello. Le cinéma connaît encore la censure mais pas le jazz. Dans des limites strictes. Une pochette qui aurait pu faire scandale en 1957 même si elle apparaît bien banale aujourd’hui. Le jeune homme se tient comme Jerry Lewis dans ses films avec Dean Martin. Il a retiré son bonnet d’âne. Il ne saura rien du jazz. Le tableau lui est interdit.
Le titre est d’une ironie amère : « Pour ceux qui haïssent le jazz »… Le début « Let’s get acquainted with Jazz » joue sur les sens du terme « Jazz ». Le regard du mec ne laisse aucun doute sur ses intentions…
La firme « Roost », un label indépendant de ces années 1950 – en 1953, Dizzy Gillespie se produit à Paris avec le vocaliste Joe Carroll – réalisait des pochettes curieuses.
Certaines de ses pochettes sont poétiques et font référence comme ici à la biographie du musicien. « Diz » avait dit que la première fois qu’il était venu à paris – en 1937, il avait 20 ans -, avec l’orchestre du tromboniste « Dickie » Wells, il avait fait le tour des bordels de la Capitale. Il exprimait de cette manière ironique, son dépit. les « cieux » de l’orchestre l’avait empêché de franchir les portes du studio « Swing ». Dommage. A cause de ses questions de préséances, était ratée la rencontre Django/Diz. Le faire survoler Paris en 1953 était une belle revanche… Pochette de Burt Goldblatt pour le 25 cm original.