Vider vos poches. Poésie

Poètes, unissez-vous
Italienne : Cesare Pavese a publié ce recueil, « Travailler use » en 1936, qu’il a revu en 1943. Édition bilingue, elle permet d’entrer dans l’univers de ce poète marginal, original influencé par Walt Whitman qu’il a traduit. Il cherche l’utopie dans la réalité et la réalité dans l’utopie, dans l’imagination. Le lyrisme naît de la description clinique d’une ville, Turin, et d’une campagne stylisées.
« Travailler use », Choix et préface de Carlo Ossola, traduit, annoté et présenté par Léo Texier, Rivages/poche

Féministe : Lydie Dattas. « Le livre des anges suivi de La Nuit spirituelle et de Carnet d’une allumeuse », le dernier tableau se voulant la réponse féminine d’« une saison en enfer » de Rimbaud. Elle revendique de parler des femmes tout en rejetant le féminisme moderne, nouvel avatar de la domination des hommes. Sa langue musicale se sert des modalités du refrain pour changer de ton.
« Le livre des anges », préface de Christian Bobin, Poésie/Gallimard

Émancipateur : Armand Gatti. Il a fait le choix de la démesuré et a voulu inventer un langage émancipateur en suscitant la révolte. Il est connu pour son théâtre mais se définissait comme poète. Un choix de ses poèmes pour le découvrir comme il voulait l’être. Un baril de poudre contre l’ordre établi.
« Comme battements d’ailes, Poésie 1961-1999 », Choix et préface de Michel Séonnet, Poésie/Gallimard

Inédit : Erri De Luca en édition bilingue. Pour cette édition française, l’auteur a adjoint à « Aller simple » et à « L’hôte impénitent » dans leur intégralité, des poèmes inédits qui fait de cette publication un « collector ». Évocation des migrants arrivés sur la terre italienne victimes de l’indifférence mortelle après tous les dangers subis. Écriture précise qui laisse de la place au mystère, aux conclusions opposées mais aussi aux petits bonheurs.
« Aller simple », traduit par Danièle Valin, Poésie/Gallimard