L’extrême droite comme objet d’étude pluridisciplinaire

Un essai nécessaire et stimulant

« Les masques de l’extrême droite » est à la fois une mise en garde contre les illusions des discours, des costumes – dans tous les sens du terme – et des transformations des apparences autant physiques, le choix des couleurs par exemple, que de la rhétorique, le choix des mots pour masquer l’orientation inchangée de l’extrême droite. Le rapport à Poutine – dont ne parle pas Raphaël Llorca, la guerre intervient après la publication du livre – clarifie la stratégie de Marine Le Pen comme d’Eric Zemmour.

Llorca insiste, en servant der tous les codes à sa disposition, sur les masques dont se parent toutes ces personnalités. Il faudrait parler de Trump, un général de cette cohorte, ou de Viktor Orban – la guerre ne peut pas tout faire oublier – autant de manières pour dissimuler une même stratégie anti démocratique, de rejets et d’obscurantisme.
L’auteur donne quelques indications, des références prises dans tous les domaines, qu’il est loisible de creuser pour appréhender « la radicalité au temps de Netflix », comme le note le sous titre de son essai. Pour le citer en sa conclusion : quel que soit le masque, l’extrême droite reste l’extrême droite. Ce qu’il ne faut pas oublier.
Nicolas Béniès
« Les nouveaux masques de l’extrême droite », Raphaël Llorca, Editions de l’Aube.