Le jazz continue à se danser.
Jason Miles manie avec dextérité tous les claviers comme il en fait la démonstration dans « Black Magic », une magie noire qui a comme nom une fusion, dans le sens de cette partie du jazz qui avait aussi – mais pas seulement – marqué les années 1970.
Il faut dire que l’homme ne manque d’un certain goût de la provocation pour nommer son groupe « Kind of New », une sorte de nouveauté, référence explicite à Miles Davis et à son « Kind of Blue » de 1959.
Jason Miles, spécialiste des computers, avait travaillé avec Miles Davis sur l’album « Tutu ». Il lui en reste quelque chose, « Jean-Pierre » par exemple qu’il reprend dans cet album. Tous les mélanges des musiques qui font danser, du funk au rock en passant par toutes les autres possibilités. Un album curieux qui ne pourra s’écouter assis.
Nicolas Béniès
« Black Magic », Jason Miles//Kind of New, Rodeadope
Quand le funk est là…
S’appeler « Big Funk Brass » oriente la musique qui sortira de cet album, « Higher », le troisième de cette sorte de fanfare qui semble renouer avec la rue et ses forces, ses énergies. Le groupe emprunte à tour de bras avec comme seul objectif, faire danser, faire bouger les corps dans une fraternité et une sororité retrouvées. Les références les plus sensibles se trouvent du côté de « Dirty Dozen », une fanfare capable d’englober toutes les formes de la musique noire.
La soul, de James Brown à aujourd’hui, est présente mais aussi le rap, le slam pour envelopper le monde de rythmes pour le faire avancer au pas de ces danses, de ces marches joyeuses qui portent le sceau de la grande ville du jazz et de toutes les musiques de danse, la Nouvelle-Orléans.
Entrez donc dans la danse…
« Higher », Big Funk Brass, autoproduit, rens. bigfunkbrass.fr