Portraits en forme de caricatures de l’usine à rêves.
George Axelrod (1922-2003), scénariste connu – notamment de « 7 ans de réflexion » avec Marilyn Monroe – s’était lancé, en 1971 avec « La température de l’eau » dans la satire de Hollywood, de ses acteurs – pas beaucoup de femmes -, réalisateurs et autres séides des studios. Harvey Bernstein qui emprunte beaucoup de traits à Axelrod, est auteur de théâtre, de poèmes, un auteur sans succès et qui consomme abondamment de la vodka. Critique littéraire, il laisse parler sa rancœur en vouant aux gémonies le premier roman – en fait une longue nouvelle – de Philip Roth, « Goodbye, Colombus » – Folio bilingue vient de le rééditer, pour savoir si Axelrod a raison. Jusqu’à la rencontre avec Cathy – qui fait penser à Marilyn – qui veut écrire un best-seller. A partir de là, le cinéma prend toute sa place. Le trait est acerbe même si le flou ou la double vision de l’alcool fait prendre de la distance. Drôle et méchant, des scènes restent dans la mémoire comme le fait qu’un acteur puisse se prendre pour son personnage. A découvrir.
Nicolas Béniès
« La température de l’eau », George Axelrod, traduit par Élodie Leplat, 10/18
« Goodbye Colombus », Philip Roth, traduit par Céline Zins révisé et présenté par Ada Savin, Folio/bilingue