Spécial Art Pepper
« Straight LIfe » – la composition la plus célèbre de ART Pepper – sert de titre à son autobiographie écrite par Laurie Pepper à partir des souvenirs de Art. Laurie reprend aussi des témoignages de membres de la famille, des musicien-nes et de Lester Koenig, père putatif du saxophoniste. Les éditions Parenthèses ont publié la traduction de Christian Gauffre précédée d’une sorte d’introduction de Philippe Carles qui raconte comment, sur les instigations de Jean-Louis Comolli, il a compilé les journaux américains pour trouver des traces d’Art Pepper. Il en avait – je m’en souviens aussi – écrit 16 pages, avec pour seule photo celle d’un Art Pepper en haut d’une route de Los Angeles ou de San Francisco – la même photo que celle figurant sur l’édition française, éditions Parenthèse. Seize pages qui tenaient plus du polar que du jazz mais qui donnait envier d’entendre Art Pepper. Des bruits ont couru comme quoi Art aurait de mandé une traduction. C’était le temps où plus personne ne parlait de lui, enfermé qu’il avait été dans le pénitencier de San Quentin.
Il faut dire que, né en 1925 – sa mère a 14 ans, son père alcoolique et violent, il sera élevé par sa grand-mère paternel, une Allemande dira-t-il – il jour de la clarinette à 9 ans et du saxophone alto à 13. Dés ce moment, il jamme sur Central Avenue, la rue du jazz dans ce Los Angeles d’avant la seconde guerre mondiale. Il deviendra professionnel à 17 ans. Orchestre de Stan Kenton où il fera ses classes, comme beaucoup de musiciens de ces années d’après guerre touchés par la grâce de Charlie Parker et de Lester Young.
Sa sonorité sera un mélange des deux, comme, là encore, beaucoup se saxophonistes. Il se dégagera de ses influences pour se trouver via une sonorité spécifique. (à suivre)
Nicolas Béniès.