Un premier roman…gris
Michael Kardos est professeur de littérature et a décidé de se lancer dans le roman noir. Dans « Une affaire de trois jours », il met en scène trois amis qui se retrouvent chez Will, un ancien musicien devenu ingénieur du son, Nolan, un homme politique Démocrate qui brigue un poste de sénateur et Jeffrey, ancien musicien lui aussi, devenu informaticien à la tête d’une start up en passe de faire une faillite retentissante.
Ces trois là sont unis par un sentiment de culpabilité de l’un avec les autres, sentiment qui devrait expliquer leur comportement étrange, irrationnel. Jeffrey prend en otage une jeune fille dans un drugstore. Il embarque les deux autres dans l’aventure. Une intrigue qui fait penser à une arnaque. Mais au lieu de suivre cette piste, l’auteur nous embarque dans une aventure à laquelle il est impossible de croire. Ce huit clos ne fonctionne pas. Les explications ex post n’arrivent pas à convaincre. Le tout se laisse lire pour « voir » comme on dit au poker. Mais la main adverse ne possède même pas une paire…
Un talent d’écriture sans doute qui tourne sur lui-même. Dommage. Le prochain peut-être…
Nicolas Béniès.
« Une affaire de trois jours », Michael Kardos, traduit par Sébastien Guillot, Série noire/Gallimard