Le jazz, la musique de chambre et le Brésil.
Quand une violoncelliste, Audrey Podrini, rencontre un percussionniste/batteur brésilien, Zaza Desiderio, il se passe de drôles de choses et, souvent de « Belles choses » dont il faudrait se souvenir, plus tard, une fois la musique évaporée. Violoncelle et percussions avaient besoin d’autres instruments pour exprimer leur synthèse des cultures qu’ils portent. L’appel a été entendu : le piano adjoint d’un moog, Camille Thouvenot, entre classique et Bill Evans, est venu apporter sa propre touche comme la clarinette, Vincent Perrier, situé dans ce même espace tout en faisant appel à la musique Klezmer, pour former un quartet qui donne du corps aux compositions dont les références font des vagues sur une mer renouvelée.
La voix du violoncelle – un instrument à la tessiture humaine – surnage, pour parler de nous, pour forcer les portes de cette étrange laide beauté qui inonde le monde et ne laisse d’autres possibilités que la fraternité et la sororité. Sinon c’est la barbarie.
Se souvenir des belles choses, le nom de ce quartet, « La & Ca » – la-bas et ici en brésilien -, le titre de cet album, est un moyen de combattre la laideur des futurs dictateurs qui encombrent la planète. La-bas et ici !
Nicolas Béniès.
« La & Ca », Se souvenir des belles choses, Inouïe Distribution.
PS : On se souvient que « Se souvenir des belles choses » est aussi le titre d’un film.