U.P. Économie du 7 janvier 2020

Bonjour,

Une décennie s’achève. Elle avait commencé par une grande mobilisation sur… les retraites. Sarkozy, alors président, n’était pas allé au bout se son projet de déstructuration mais des coins avaient été enfoncés tout en conservant le système de retraite par répartition. Déjà la capitalisation s’avançait pour le plus grand profit des sociétés d’assurance. La capitalisation restait confinée malgré tout.
De ce point de vue la France restait « en retard » par rapport à tous les pays de l’Union Européenne. Les mouvements sociaux avaient bloqué une partie des contre réformes.
Le gouvernement de Macron veut rattraper ce « retard » marqué par la survivance de ce qu’on appelle « l’État-providence », une mauvaise traduction de l’anglais « Welfare state ». La forme sociale de l’État fait partout l’objet d’attaque. Les régimes collectifs de protection sociale ne rentrent pas dans les schémas du néolibéralisme. Dans son dernier rapport sur la France, l’OCDE encourage Macron à ne pas céder pour combler son « retard » dans le processus de déstructuration des garanties collectives.
Je vous propose donc pour cette première de l’année de revenir sur l’idéologie néolibérale et de ses fondements pour appréhender les fondements des contre réformes actuelles qui portent sur la retraite mais a été précédé par la mise en cause des droits des chômeurs pour élargir la précarité.
En référence, mon article sur le néolibéralisme que vous trouverez sur ce site.

La politique économique néolibérale a pour effet d’accentuer les contradictions du capitalisme et provoquer la récession qui risque de se transformer en dépression dans un contexte de crise financière latente. Les mesures des banques centrales ont permis de différer la crise mais pas de la combattre. Dans le basculement du monde en cours, il faudrait d’autres politiques économiques, sociales et environnementales. Les discours actuels sont soit silencieux sur les enjeux des crises soit démagogiques soit même mensongers. Que vaut un « compromis » quand il s’agit d’imposer une contre réforme ? Que vaut un discours sur les mutations climatiques lorsqu’il n’est pas suivi d’effets ?

Vous ai-je souhaité une bonne et heureuse année ?

Nicolas.