Sur les rapports parti/syndicat.
Un des débats récurrents dans le monde syndical depuis la Charte d’Amiens de 1906 et le stalinisme porte sur les rapports entre parti de gauche et syndicats. L’affirmation de l’indépendance syndicale de la FEN – ou de FO – souffrent de quelques arrangements. De ce point de vue, le témoignage de Jean Battut est inestimable. Le titre dit le projet « Quand le syndicalisme enseignant rencontre le socialisme ». Secrétaire du SNI de la Nièvre (1963-69) et, de 1969 à 1971, secrétaire de la F.D.G.S de la Nièvre, il a œuvré pour que le projet du PS s’inspire de celui porté par la majorité UID de la FEN, appelé l’École Fondamentale. A partir des notes qu’il a envoyées à F. Mitterrand de 1975 à 1979 se trouve une partie de cette histoire tumultueuse sans qu’il soit possible d’en déduire une inféodation du PS à la FEN ou de la FEN au PS. Une conclusions étrange mais fondée. Jean Battut ne cache rien de l’essentiel. Une contribution à l’histoire du mouvement ouvrier.
Nicolas Béniès.
« Quand le syndicalisme enseignant rencontre le socialisme, 1975-1979. Notes régulières transmises par la FEN et le SNI à François Mitterrand », Jean Battu (préfaces d’André Henry et de Guy Georges), L’Harmattan.