UIA de Caen, JAZZ

Bonjour,

Lundi 27 novembre 2017, premier cours sur le jazz de cette année. Il se situe dans la lignée de celui de l’an dernier.
Rappel : l’an dernier nous avions commencé l’histoire de la batterie, des premiers temps enregistrés – en commençant en 1914 par le premier solo de batterie enregistré par « Buddy » Gilmore dans l’orchestre de Jim Europe. Je l’avais fait précéder par un batteur de ragtime pour faire entendre la différence. La constitution de la batterie est un « work in progress », un mouvement comme le jazz lui même dont elle est issue et qu’elle représente. Instrument de cette mémoire en mouvement, la batterie incarne le jazz.
Les deux grands batteurs de la Nouvelle Orléans étaient au premier plan,

« Baby »Dodds, à la batterie, Lil Hardin au piano

« Baby » Dodds et Zutty Singleton sans oublier les Minor Hall et beaucoup d’autres. Je ne crois pas vous avoir fait entendre Tommy Benford qui joue dans les groupes de Jelly Roll Morton mais je ne l’oublie pas.
J’ai aussi attiré votre attention sur le batteur de l’ODJB, Tony Spargo comme il se fera appeler qui joue entre 2/2 et 4/2. Il participe de la création du « cha da ba ».
Je vous ai fait aussi entendre les batteurs laissés de côté parce qu’ils sont Blancs ou classés comme « Dixieland » comme Ray Bauduc

Un set de batterie actuel

L’invention de la cymbale « Charleston » ou « Hi-Hat » allait changer la donne surtout pour les grands orchestres. il semble bien que l’inventeur fut Vic Berton. L’orchestre de Fletcher Henderson allait trouver dans cette nouveauté, la souplesse dont il avait besoin. Le batteur Walter Johnson fut le titulaire du poste dans la fin des années 20. Il remplaçait « Kaiser » Marshall que certains voient comme l’inventeur de la cymbale en question.

Ce rappel étant fait, cette année nous allons élargir le champ en passant au panoramique.
en remontant à 1917, année clé pour la guerre et pour le jazz. sur la base demon livre, « Le souffle de la révolte » à paraître début 2018.
Pour décrire le contexte de ces folles années 20 et appréhender la place spécifique, première du jazz.
Mais de quel jazz parle-t-on ? Les minstrels en font-ils partie ? « Le chanteur de jazz » – « The jazz singer » – est-il un film sur le jazz ? Présenté, en 1927, comme premier film parlant, il semblerait plutôt qu’il soit le dernier film muet… Quelle appréciation ?
Qu’entendent les surréalistes pour éprouver des émotions tellement profondes qu’elles changent de leur vie ? le jazz, dans ces années là, est un facteur essentiel d’entrée dans la modernité.

Quelques interrogations nécessaires au centre de notre propos.

A lundi.

Nicolas.

PS Voir aussi le « résumé  » de l’UIA Coutances.