Article de Didier Epsztajn

Une contradiction politique fondamentale inscrite au sein même des rapports capitalistes de production

Ce livre renoue, enfin, avec des débats indispensables, présents notamment dans la défunte revue « Critique de l’économie politique » et les livres attachés à cette collection.
Alors que les débats et recherches me semblent trop souvent centrés sur les régimes politiques historiques, ce livre pose la question des « liens » entre Etat et mode de production capitaliste. Prendre à bras-le-corps cette question est toujours d’une grande actualité pour, d’une part, penser les réalités derrière les « voiles » tissés, et reconstruire d’autres part, de radicales critiques antiétatiques nécessaires à l’élaboration d’hypothèses stratégiques pour l’émancipation.

Dans son introduction, publiée avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse,
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/06/16/introduction-dantoine-artous-a-louvrage-de-antoine-artous-tran-hai-hac-jose-luis-solis-gonzales-pierre-salama-nature-et-forme-de-letat-capitaliste-analyses-marxistes-contemporaines/, Antoine Artous rappelle que Le Capital n’est pas un traité d’économie mais « une analyse du mode production capitaliste et de ses contradictions ». Il souligne, entre autres, que l’Etat n’est pas analysable « comme substance de classe trans-historique, mais comme « rapport de souveraineté et de dépendance », selon une formule de Marx, lié à un rapport d’exploitation spécifique ». Il évoque les traitements de l’Etat chez Antonio Gramsci, dans la « nébuleuse althussérienne », chez Nicos Poulantzas ou Michel Foucault et insiste sur les analyses de Jean-Marie Vincent, la thématique de la « critique de l’économie politique », du fétichisme… Il présente certains points présents dans les différents textes du volume et termine en forme d’invitation à débattre : « Au-delà, les caractéristiques propres à l’État capitaliste et les contradictions qu’il porte obligent, me semble-t-il, non de remettre en cause un radicalisme critique antiétatique, mais les apories de l’utopie marxienne du dépérissement de l’État « politique » au profit d’une problématique de démocratisation radicale du pouvoir politique. »

Sommaire :
Antoine Artous : Retour sur quelques difficultés et discussions
Tran Hai Hac : Etat et capital dans l’exposé du Capital
José Luis Solis Gonzalez : L’Etat comme catégorie de l’économie politique
Pierre Salama : L’Etat et ses particularités dans les pays émergents latino-américains. Une approche théorique à partir de l’école de la dérivation

Je n’aborde que certains points.
Dans son article, Antoine Artous revient sur les premières approches de l’Etat « comme institution spécifique, dotée d’une efficace et d’une certaine autonomie », en soulignant qu’elles font « de l’Etat une institution transhistorique porteuse de certains attributs… ». Mais quant-est-il de « la forme de l’Etat dans une période historique donnée », ici le capitalisme ?
L’auteur parle d’une relation (« de souveraineté et de dépendance ») qui prend forme dans un rapport de production spécifique, puis de « rapport social de production et d’exploitation intégrant, dans sa définition même, une dimension politico-juridique qui ne relève donc pas de la simple superstructure ».
Antoine Artous souligne les caractéristiques de l’Etat « moderne », « Etat politique séparé », cristallisation d’une nouvelle institution historique « l’Etat représentatif comme pouvoir public ». Il parle d’abstraction politique, « l’Etat se sépare (s’abstrait) de la société civile et produit l’abstraction du citoyen », d’individus saisis à travers une forme abstraite « l’égalité politico-juridique, et non plus selon la place qu’ils occupent dans une hiérarchie sociale définie par des statuts sociopolitiques »
L’auteur propose des développements sur « l’objectivité du mouvement », la bureaucratie comme autre face de l’Etat représentatif, comme autre face de la citoyenneté démocratique. Il poursuit sur le « travailleur libre », le « despotisme d’usine », la force de travail…
« Travailleur libre », libre (privé) de tout rapport direct à des moyens de production et libre de disposer de sa personne, « socialement saisi comme un échangiste marchand ; donc un individu équivalent, égal aux autres individus ». C’est une première source de contradictions. « En fait, le salarié est traversé par deux formes d’individualisation contradictoires : l’une portée par les formes de subjectivation juridico-politiques, l’autre structurée par les « disciplines » et la figure du « travailleur parcellaire ». ». Nous sommes évidement ici dans l’abstraction analytique, il convient dans chaque situation historique de prendre en compte les écarts entre le formel et le réel, c’est une seconde source de contradictions.
Après avoir rappelé des considération sur la « force de travail » (sujet qui sera plus longuement développé dans un article suivant), Antoine Artous poursuit sur des caractéristiques de l’Etat capitaliste, Etat politique séparé, « relations » entre Etat et marché, Etat souverain procédant au monnayage et le garantissant, Etat occupant une place « constitutive dans le rapport salarial », Etat en « autonomie relative par rapport à la classe dominante, comme effet de la séparation des rapports de propriétés et des rapports de souveraineté ». Il parle aussi de la bureaucratie…
J’ai particulièrement été intéressé par le chapitre sur « le sujet juridico-politique », la structuration de l’Etat et du droit « dans un seul et même acte », le fétichisme de la marchandise, l’existence « d’une contradiction politique fondamentale inscrite au sein même des rapports capitalistes de production »…
L’auteur poursuit sur les rapports entre Etat et territoire, la construction des Etats-nations, la mondialisation néolibérale, les instances transnationales de régulation.
Comme l’auteur, je parage la phrase de Daniel Bensaïd « L’ordre logique prime l’ordre génétique » et son complément « Naturellement, cela n’exclut pas l’histoire ». Antoine Artous parle de faire « dériver » l’Etat des rapports de production capitaliste. Touchant à la conceptualisation même des rapports de production capitaliste, il note « Certes la forme politico-juridique existe comme forme sociale (objective) fétichisée issue des rapports de production capitaliste, mais elle est également structurante de ces rapports ; plus exactement du rapport spécifique de souveraineté et de dépendance qu’elle porte. Elle n’est pas une simple forme phénoménale dérivée, elle structure aussi les contradictions « internes » à ces rapports ».
L’auteur parle des Etats dits de la « périphérie », ce sujet sera développé dans deux autres articles, de la formule dEtienne Balibar d’« égaliberté », de la place centrale de « l’énoncé de citoyenneté », de refondation du pouvoir politique sur une base démocratique radicale…

Tran Hai Hac revient sur l’Etat et le capital dans l’exposé de Karl Marx. « Une première hypothèse qu’explore le présent texte est que l’indétermination et les incertitudes qui concernent le traitement de la monnaie et de la force de travail dans l’exposé du Capital tiennent à ce que Marx semble faire abstraction de l’Etat dans la conceptualisation du rapport marchand et du rapport salarial » et au delà des écrits épars de Karl Marx sur l’Etat, « le présent texte, dans sa seconde partie, explore l’hypothèse d’une théorisation concomitante de l’Etat et du capital : Le Capital ne peut être pensé sans l’Etat ; conceptuellement capital et Etat se constituent dans un rapport de polarité ».
L’auteur revient sur une forme spécifique d’exploitation, l’appropriation par une classe du surtravail d’une classe, la spécification du rapport capitaliste d’exploitation par le rapport marchand et le concept de monnaie, « l’acte social par lequel une marchandise accède au monopole de la représentation sociale de la valeur ne peut-être qu’un acte de l’Etat en tant que représentant de la société ». Il parle de légitimité dans la représentation de la valeur, de polarité entre monnaie et marchandise, « la monnaie et la marchandise se supposent-elles l’un l’autre : aucune ne préexiste à l’autre », de rapport social pour le mode spécifique de monnayage…
J’ai notamment été intéressé par le chapitre sur la force de travail (lire cependant une remarque en fin de note) « marchandise imaginaire », le rappel que cette force de travail n’est pas le produit d’un procès capitaliste de production (idem), des objets pouvant « formellement avoir un prix sans avoir de valeur », la « forme marchandise », le rapport marchand entre « possesseurs d’argent et possesseurs de force de travail » rapport entre deux classes sociales. « Autrement-dit, la forme marchandise de la force de travail est le mode d’inscription dans les rapports marchands de ceux qui n’ont pas de marchandise à vendre »…
Loin des schématismes, souvent développés en regard de l’oeuvre de Karl Marx, Tran Hai Hac analyse les normes d’utilisation et de reproduction de la force de travail (sur cette reproduction, je renvoie une nouvelle fois à mon questionnement en bas de cette note). Il rappelle qu’il n’y a pas de « mécanisme économique » de détermination de la valeur d’échange de la force de travail, parle de rapports de forces sociales, d’antinomie de « droit contre droit » que seule la force peut trancher. Je souligne, contre les nouvelles théorisations autour de la « capacité d’agir », que le rapport salarial ne peut-être que conflictuel, et qu’il en est de même de tous les rapports sociaux, de tous les rapports de domination.
L’auteur poursuit sur le taux d’exploitation, l’inscription des normes sociales dans l’espace de l’Etat-nation, la nature politique et le caractère institutionnel des déterminants de la journée de travail, l’Etat comme rapport social constitutif du rapport salarial, l’unité contradictoire du rapport salarial et du rapport marchand, la polarité de l’Etat moderne et de la société civile bourgeoise, la nature de classe de l’Etat et la forme démocratique, « il désigne un Etat de classe spécifique – l’Etat des citoyens -, la domination politique sous forme spécifique, la forme démocratique », les formes particulières de régime politique…
Il termine sur le « double statut marchand et citoyen du travailleur libre », la non réduction du « travailleur salarié » à celle « d’un porteur de force de travail »…
« Aussi, la forme Etat moderne a-t-elle un double aspect : d’une part, il s’agit d’une catégorie fétichisée, forme illusoire d’universalité qui dissimule les relations d’inégalité et despotisme de la société bourgeoise, et en ce sens l’Etat moderne participe à la reproduction du capital. Mais d’autre part, la forme n’étant jamais totalement ni définitivement subsumée par le contenu, cette liberté et cette égalité, que l’Etat moderne institue formellement entre les citoyens, est aussi ce par quoi s’affirment – ne serait-ce que « potentiellement » – la négation du capital et le dépassement de son Etat de classe »

Contre des interprétations descriptives ou fonctionnalistes, José Luis Solis Gonzalez revient sur les apports de l’Ecole de la « dérivation ». Il faut expliquer pourquoi « dans le mode de production capitaliste, les rapports sociaux apparaissent en même temps sous des formes « économiques » (marchandise, valeur, argent, capital) et sous forme d’Etat ». L’auteur parle d’une « unité-dans-la-séparation » qui caractérise le rapport de l’Etat au capital.
Il analyse successivement « l’Etat comme « institutionnalisation » des intérêts généraux des capitalistes », « l’Etat comme forme particulière du rapport social capitaliste », la contribution de Pierre Salama et Gilberto Mathias.
De la première approche, l’auteur critique, entre autres, le fonctionnalisme (l’état n’est pas pensé comme rapport social), la mise en avant des aspects techniques et administratifs, le manque d’historicité, « on ne part pas de l’antagonisme qui spécifie la société capitaliste », l’éviction des contradictions propres au système…
De la seconde approche, il souligne l’accent mis « sur la nécessité de dériver l’Etat des déterminations de base du mode de production capitaliste, donc du rapport capitaliste de production lui-même », parle de la coercition consubstantielle aux rapports capitalistes, d’une instance sociale éloignée des rapports économiques,, du procès de centralisation de la force… Il indique la non-prise en compte de la dynamique contradictoire de l’accumulation capitaliste, la surestimation de la capacité d’autorégulation du marché, la sous-estimation de la capacité d’intervention étatique… « l’Etat et l’accumulation doivent être envisagés, à tous les niveaux de l’analyse, comme des expressions différenciées de la lutte de classes entre le travail salarié et le capital, comme des formes sociales de ce rapport antagonique dont la dynamique d’ensemble n’est que le processus permanent de sa restructuration »
Gilberto Mathias et Pierre Salama introduisent l’idée de l’Etat comme « abstraction réelle », forgent le concept de l’« économie mondiale constituée ».
L’auteur parle aussi de régime politique, « La notion de régime politique est donc fondamentale parce qu’elle nous permet d’expliquer pourquoi, dans des circonstances historiques précises, l’Etat capitaliste peut apparaître au niveau de la réalité immédiate avec un caractère non capitaliste », d’intervention publique, de procès de légitimation…
José Luis Solis Gonzalez indique que pour Gilberto Mathias et Pierre Salama « l’Etat n’est pas déduit des classes sociales, de leur existence et de leur jeu, mais du capital en tant que rapport social de base de la société bourgeoise », ce qui ouvre de nouvelles perspectives analytiques, entre autres, pour les économies dites « sous-développées ». « Dans les économies aujourd’hui sous-développées, la nature capitaliste de leurs Etats répond donc, non pas à l’émergence d’une bourgeoisie industrielle autochtone comme classe dominante, non pas au développement des contradictions de leurs propres formations sociales dans le sens d’une genèse interne du capitalisme, mais à l’insertion de leurs économies dans l’économie mondiale et à l’articulation spécifique de leurs Etats avec les Etats/nations des économies capitalistes dominantes »
Les rapports de production préexistants furent soumis à « un processus de décomposition/recomposition par l’effet d’une pénétration complexe et chaotique des rapports marchands, aidés par l’Etat, qui inclut la transformation de la force de travail en marchandise et une étendue intervention publique directe et indirecte dans la sphère productive ». Je pense que l’on pourrait élargir cette idée de décomposition/recomposition, de pénétration des rapports marchands, d’aide de l’Etat, à bien des rapports sociaux et pas seulement dans les économies dites sous-développées. Quoiqu’il en soit, l’auteur parle de propagation incomplète et spécifique de rapports d’échange, de propres contextes culturels de contenus de légitimation par l’Etat (j’ajoute, y compris les inventions de tradition), de processus inégal et contradictoire…

Pierre Salama analyse l’Etat et ses particularités dans les pays émergents. Il parle des bouleversements de l’économie mondiale, de régimes politiques formes phénoménales des Etats, de spécialisation internationale imposée, d’économie mondiale comme un tout structuré en mouvement… Il précise « que nous sommes en présence d’Etats-nations, c’est-à-dire de classes sociales et non pas de nations entretenant entre elles des rapports inégaux ».
L’auteur revient sur l’histoire de l’industrialisation dans certains pays et sur la classe des entrepreneurs, « Très souvent, l’Etat participe à l’émergence de cette classe sociale, et parallèlement, crée les règles qui permettront aux marchés de fonctionner. Paradoxalement, l’Etat a créé ainsi une grande partie la classe sociale qu’il est censé représenter ».
Pierre Salama interroge les régimes politiques, « L’Etat est une abstraction réelle un peu comme la valeur l’est ; le régime politique est la forme phénoménale de l’Etat comme le prix de marché l’est de la valeur » et les questions de légitimité qui ne prennent pas les mêmes voies que dans les pays « avancés ». Il évoque la multiplication de « gouvernements forts » jusque dans les années 1980 en Amérique du sud, le divorce très important « entre les progrès de la démocratie d’une part et le maintien des inégalités de revenus et de patrimoines très fortes », revient sur l’histoire de la gestion de la force de travail, l’épuisement progressif du modèle de croissance, le rôle important de l’Etat dans la formation du salariat…
Il fait un « détour » par la théorie pour expliquer pourquoi « L’Etat apparaît pour ce qu’il n’est pas », pourquoi la nature de classe de l’Etat est voilée, parle des mutations qualitatives lorsque « la lutte de classe prend de l’ampleur ». En citant Jean-Marie Vincent, il écrit « La lutte de classes exacerbée devient alors une « mise en question radicale de formes sociales fétichisées (rapport sociaux en extériorité combinées avec des catégories mentales objectivés), lorsqu’elle tend à restituer aux travailleurs les forces collectives de l’organisation économique et politique dont ils sont dépouillés ». »
Il ajoute que le capital et l’Etat sont liés de manière organique, parle de la généralisation de la marchandise, de légitimation de l’Etat reposant sur la fétichisation des rapports de production capitalistes, de « contradiction en soi » de la marchandise… Il précise que « L’autonomie relative de l’Etat existe par rapport à une classe alors que celle du régime politique se définit par rapport à l’ensemble des classes sociales »
L’auteur revient de manière critique sur ses anciennes analyses et indique « l’Etat n’est pas seulement le garant des rapports de production capitaliste, il est le canal par lequel ceux-ci se diffusent et ce faisant il produit la classe sociale qu’il est censé représenter ».
Il termine sur le minage de l’Etat national par la mondialisation, le brouillage entre l’illicite et le licite…

Aux « marges » de ces analyses, mais au cœur d’une incomplétude et d’une difficulté, je voudrai poursuivre un « débat engagé » avec certains auteurs dans ma note de lecture de Contre Temps N°21, 2ème trimestre 2014 (Les Cahiers de l’émancipation : Prolétariat, vous avez dit prolétariat ?),
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2014/05/08/comme-si-les-lendemains-qui-chantent-imposeraient-un-present-qui-dechante/ sur le travail domestique et gratuit des femmes en regard de la « constitution » de la force de travail.
Antoine Artous écrit ici : « La force de travail est bien achetée par le capital, mais elle n’est pas produite par lui. C’est le travailleur qui, par son salaire, prend en charge sa reproduction, notamment à travers la famille ». Je ne vois pas comment ne pas comprendre qu’il s’agit d’un travailleur-homme et dans un rapport social (de parenté, de domination, d’exploitation, etc.) l’organisation de la « reproduction de la force de travail-homme »… Quant-est-il donc de la mobilisation des femmes dans la reproduction de la force de travail-homme, dans la reproduction de leur propre force de travail ?
Les analyses, dont je partage les grandes lignes, de Tran Hai Hac, dans le paragraphe « les normes d’utilisation et de reproduction de la force de travail » sont muettes sur ce sujet. Et, comme il écrit que force de travail n’est pas le produit d’un procès capitaliste de production, il conviendrait d’indiquer de « quoi elle est le produit », d’autant qu’il note en annexe « La valeur d’échange de la force de travail n’est pas déterminée, comme celle de toute marchandise, par le travail socialement nécessaire à sa production, mais correspond au seul travail nécessaire à produire les biens de subsistance entrant dans la reproduction de la force de travail » mais quant-est-il, une fois de plus, du travail gratuit des femmes « socialement nécessaire à sa production » ?
Il s’agit d’une « difficulté » théorique à affronter, à l’aide, entre autres, d’analyses des féministes matérialistes.
Sans m’appesantir sur les conséquences de ce débat, ce petit livre sur « la nature et forme de l’Etat capitaliste », me semble incontournable. Nous sommes ici loin des lectures mécanistes ou économistes de certain-e-s marxistes, des catégories figées de sociologues. J’espère qu’il donnera lieu à des débats approfondis, « nous » ne ferons pas l’économie d’un approfondissement de « la critique de l’économie politique », d’analyses élargies des rapports sociaux et de leur imbrication…

En complément possible, parmi les différents ouvrages des auteurs :
Antoine Artous : Le fétichisme chez Marx – Le marxisme comme théorie critique :
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2010/03/29/marchandise-objectivite-rapports-sociaux-et-fetichisme/
Pierre Salama : Des pays toujours émergents ? :
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/01/06/leconomie-mondiale-forme-un-tout-structure-hierarchise-et-non-fige/
et des ouvrages chroniqués dans la rubrique « Du coté de chez Marx » :
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/coup-de-coeurs/du-cote-de-chez-marx/

Antoine Artous, Tran Hai Hac, José Luis Solis Gonzalez, Pierre Salama : Nature de l’Etat capitaliste.
Analyses marxistes contemporaines
Editions Syllepse, Paris 2015, coédition avec M éditeur (Québec), http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_37_iprod_632-nature-et-forme-de-l-etat-capitaliste.html, 156 pages, 10 euros
Didier Epsztajn
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/06/23/une-contradiction-politique-fondamentale-inscrite-au-sein-meme-des-rapports-capitalistes-de-production/